Les stimulants

Les stimulants constituent une famille de drogues qui augmente l’activité du système nerveux, contrairement aux dépresseurs. Elle comprend de nombreuses substances connues notamment dans le milieu festif… Pour ce faire, les stimulants visent principalement à augmenter l’action de la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine.

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Les fiches drogues disponibles

Les sous-familles de stimulants

Speed, méthamphétamine, aminorex, 2-FMA…

4-MMC, 3-MMC, 3-CMC, 2-MMC, βk-MDMA…

MDPV, α-PVP, α-PHP…

Méthylphénidate, ethylphénidate, 4F-MPH…

MDMA, 6-APB, 5-MAPB…

Certaines de ces drogues sont prescrites pour traiter notamment les troubles de l’attention (Ritaline en France, Adderal et Desoxyn aux Etats-Unis), puisque les stimulants n’agissent pas de la même manière sur les personnes atteintes de ce trouble et ont donc des effets thérapeutiques intéressants.

Les stimulants agissent sur les systèmes nerveux central et périphérique pour produire un certain nombre d’actions psychostimulantes possibles, telles qu’une vigilance accrue, une hyperactivité et une altération de l’humeur, et peuvent en outre affecter le système cardiovasculaire, le système oculaire et perturber le contrôle de la température. Ils peuvent, surtout à des doses élevées et en cas d’utilisation chronique, provoquer une psychose aiguë.

Plus précisément, de nombreux stimulants agissent sur les voies monoaminergiques impliquant les neurotransmetteurs de noradrénaline, de dopamine et de sérotonine. Cette étude se penche sur les stimulants de type amphétamine qui agissent par les voies monoaminergiques centrales et ciblent souvent le système nerveux sympathique, provoquant des effets néfastes sur le système cardiovasculaire et la température.

“Il semble que la MDMA produise des effets distincts des stimulants prototypiques dans plusieurs domaines sociaux, y compris l’évaluation des stimuli sociaux et les interactions sociales naturalistes. Les preuves examinées ici suggèrent que, comparée aux stimulants typiques, la MDMA a des effets communs et distincts sur le traitement social et le comportement social. Les stimulants prototypiques augmentent les sentiments d’amabilité déclarés, certains aspects du comportement verbal, les réponses positives aux stimuli (indépendamment du contenu social ou émotionnel) et l’excitation sexuelle. La MDMA augmente plus spécifiquement les sentiments de confiance et de générosité, les réponses aux stimuli sociaux et émotionnels, l’empathie et les thèmes sociaux et émotionnels dans le discours spontané.”

Source : Bershad, A. K., Miller, M. A., Baggott, M. J., & de Wit, H. (2016). The effects of MDMA on socio-emotional processing: Does MDMA differ from other stimulants?. Journal of Psychopharmacology, 30(12), 1248-1258.

“Le modafinil est un stimulant léger utilisé pour traiter la narcolepsie et les troubles du sommeil liés au travail posté. Le modafinil augmente la neurotransmission dopaminergique en bloquant le transporteur de la dopamine et améliore également la neurotransmission du glutamate. Le méthylphénidate est un stimulant léger qui bloque la recapture de la norépinéphrine et de la dopamine dans les neurones présynaptiques. Il semble stimuler le cortex cérébral et les structures sous-corticales, de la même manière que les amphétamines. Le méthylphénidate et le modafinil sont fréquemment utilisés comme stimulants cognitifs par des personnes en bonne santé.”

Source : Batisse, A., Eiden, C., Peyriere, H., & Djezzar, S. (2020). Use of new psychoactive substances to mimic prescription drugs: The trend in France. Neurotoxicology, 79, 20-24.

“Les drogues stimulantes peuvent entraîner la mort cellulaire et la fibrose des myocytes, ce qui réduit la fonction systolique et augmente le risque d’arythmie. La cocaïne augmente le risque d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque, de cardiomyopathie, d’arythmie, de dissection aortique, d’endocardite et d’autres maladies cardiovasculaires. Les consommateurs de cocaïne présentent une incidence globale d’infarctus du myocarde plus élevée (rapport de cotes allant jusqu’à 6,9) que les non-consommateurs, le risque d’infarctus du myocarde étant multiplié par 24 dans l’heure qui suit la consommation de cocaïne.”

Source : Dominic, P., Ahmad, J., Awwab, H., Bhuiyan, M. S., Kevil, C. G., Goeders, N. E., … & Olshansky, B. (2022). Stimulant drugs of abuse and cardiac arrhythmias. Circulation: Arrhythmia and Electrophysiology, 15(1), e010273.

Docherty, J. R., & Alsufyani, H. A. (2021). Pharmacology of drugs used as stimulants. The Journal of Clinical Pharmacology, 61, S53-S69. Effets d’une série de 5 stimulants, méthylhexaneamine (MHA), cathinone, 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), (-)-éphédrine, éphédrine sur la fréquence cardiaque et la pression artérielle chez le rat mâle anesthésié. Les lignes continues indiquent les augmentations de la fréquence cardiaque (HR) et les lignes pointillées indiquent les augmentations de la pression artérielle diastolique (DBP).

Il est important de connaître ses propres limites et de ne pas abuser des stimulants puisqu’ils ont pour la plupart des effets néfastes à long terme sur le système cardiovasculaire. Mélanger les stimulants entre eux est aussi souvent très risqué, tout comme avec des dépresseurs.

Abuser des stimulants produit un stress important sur le cœur et peut provoquer des arythmies, des myocardites, des infarctus… Les dégâts passent souvent d’abord inaperçus, il est donc important de surveiller sa tension régulièrement ainsi que sa consommation. De plus, il est parfois tentant d’utiliser des stimulants pour contrer les effets de certains dépresseurs (comme les opiacés ou encore l’alcool), mais cela n’est pas sans dégâts sur le cœur !