MDMA

La MDMA, également connue sous le nom d’ecstasy ou de taz, est une substance entactogène/empathogène de la classe des amphétamines. C’est le produit le plus connu et le plus largement utilisé des empathogènes, famille qui comprend la MDA, la méthylone, la 4-MMC et le 6-APB. Elle produit ses effets en favorisant la libération de sérotonine, de dopamine et de noradrénaline dans le cerveau.

L’identité sociale est un processus multivalent dans lequel les individus s’identifient en termes de similarité avec certaines personnes et pas avec d’autres, et le traçage de frontières symboliques fait partie intégrante de ce travail d’identité sociale.

Edland-Gryt, M., Sandberg, S., & Pedersen, W. (2017). From ecstasy to MDMA: Recreational drug use, symbolic boundaries, and drug trends. International Journal of Drug Policy, 50, 1-8.

Effets
Oral
Légers
20 - 80 mg
Moyens
80 - 120 mg
Forts
120 - 160 mg
Très forts
160 + mg
Phases
Oral
Début
30 - 60 min
Effets principaux
1.5 - 2.5 h
Descente
1 - 1.5 h
Effets résiduels
12 - 48 h

Avec des effets similaires à ceux des stimulants et des psychédéliques, il est difficile de classer la MDMA dans l’une ou l’autre de ces catégories. C’est une drogue entactogène, empathogène, stimulante et euphorisante. On parle de MDMA principalement lorsque la drogue est sous forme de crystal. En comprimés, nous parlons plutôt d’ecstasy, la différence vient surtout du fait que les comprimés sont souvent composés de plusieurs produits différents.

Le dosage ne peut être augmenté sans limite, puisqu’aux alentours de 120 mg les effets deviennent de moins en moins agréables et les effets secondaires augmentent en parallèle.

Dose et effets de la MDMA, dans Brunt, T. M., Koeter, M. W., Niesink, R. J. M., & van den Brink, W. (2011). Linking the pharmacological content of ecstasy tablets to the subjective experiences of drug users. Psychopharmacology, 220(4), 751–762. doi:10.1007/s00213-011-2529-4

Il est important de rester hydraté, surtout dans un contexte de fête et de dépense physique, pour éviter l’hyperthermie. Cependant, il faut aussi être attentif au fait de ne pas trop boire puisque cela peut causer une hyponatrémie (intoxication à l’eau). Il est aussi conseillé de laisser le corps “recharger les batteries” et de ne pas consommer de la MDMA toutes les semaines, encore moins quotidiennement. Une tolérance s’installe rapidement et les effets négatifs s’accumulent. Un minimum de 2 à 4 semaines est souvent recommandé entre chaque prise.

“Des études précliniques et cliniques indiquent que la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA ; “ecstasy”), outre son potentiel d’abus, peut provoquer des anomalies aiguës et persistantes de gravité variable au niveau central. Il est important de noter que les effets neurotoxiques de la MDMA ont été démontrés chez les animaux de laboratoire. En conséquence, la toxicité centrale induite par la MDMA peut constituer un grave danger pour la santé, étant donné que la MDMA fait partie des substances utilisées à des fins récréatives par les jeunes et les adultes. Cette revue donne un aperçu concis des résultats récents d’études précliniques et cliniques qui ont évalué les effets centraux de la MDMA et les mécanismes impliqués dans la neurotoxicité induite par cette drogue apparentée aux amphétamines.”

Source : Costa, G., & Gołembiowska, K. (2022). Neurotoxicity of MDMA: Main effects and mechanisms. Experimental Neurology, 347, 113894.

“Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD) représente un problème majeur de santé publique pour lequel les traitements actuellement disponibles sont modestement efficaces. Nous rapportons les résultats d’un essai clinique de phase 3 (NCT03537014) randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo et multi-sites, visant à tester l’efficacité et la sécurité de la thérapie assistée par la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA) pour le traitement de patients souffrant de PTSD sévère, y compris ceux présentant des comorbidités communes telles que la dissociation, la dépression, des antécédents de troubles liés à la consommation d’alcool et de substances, et des traumatismes dans l’enfance.”

Source : Mitchell, J. M., Bogenschutz, M., Lilienstein, A., Harrison, C., Kleiman, S., Parker-Guilbert, K., … & Doblin, R. (2021). MDMA-assisted therapy for severe PTSD: a randomized, double-blind, placebo-controlled phase 3 study. Nature medicine, 27(6), 1025-1033.

“Cet article présente un bref aperçu de l’histoire, des mécanismes pharmacologiques proposés, des questions de sécurité et des applications cliniques du médicament 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA). À ce jour, la plupart des recherches cliniques sur la MDMA chez les patients se sont concentrées sur la psychothérapie assistée par la MDMA pour traiter le syndrome de stress post-traumatique (PTSD). Cet article décrit d’autres applications thérapeutiques potentielles de la MDMA, notamment des études contemporaines sur le traitement de l’anxiété associée à l’autisme et l’étude en cours des auteurs sur le rôle potentiel de la psychothérapie assistée par la MDMA dans le traitement des troubles liés à l’utilisation de l’alcool. La thérapie par la MDMA pour le PTSD entre maintenant dans la phase finale de la phase 3 du développement du médicament, avec un objectif fixé pour l’obtention d’une licence par la FDA et l’EMA en 2021. Cela signifie que si les critères d’efficacité clinique sont atteints, la MDMA deviendra un médicament.”

Source : Sessa, B., Higbed, L., & Nutt, D. (2019). A review of 3, 4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA)-assisted psychotherapy. Frontiers in psychiatry, 138.

Intensité et durée des effets en fonction de la dose (en mg/kg), dans Harris, D. S., Baggott, M., Mendelson, J. H., Mendelson, J. E., & Jones, R. T. (2002). Subjective and hormonal effects of 3,4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA) in humans. Psychopharmacology, 162(4), 396–405. doi:10.1007/s00213-002-1131-1

Je me souviens avoir conduit mon vélo la nuit dans ma ville avec ma femme derrière moi et de la musique, quelle sensation x3.
Mais franchement, les discussions à cœur ouvert que l'on peut avoir avec cette drogue sont l'une de mes choses préférées : le genre de discussion avec un ami à 3 heures du matin, sur un balcon, en fumant et en se détendant.
J'ai vu des gens s'ouvrir complètement comme ils ne l'avaient jamais fait, j'ai vu certains de mes proches craquer et déterrer des traumatismes difficiles avec ce sentiment de bonheur juste après. J'ai vu des gens tomber amoureux à nouveau, faire la paix l'un avec l'autre.