Les drogues et leurs familles !

Drugz, ça parle de drogues et c’est ici qu’on va s’y intéresser. L’accès à l’information est primordial lorsque l’on cherche à réduire les risques, mais c’est aussi important quand on ne veut pas dire de bêtise sur un sujet. Les drogues font l’objet de nombreux fantasmes, mythes et légendes.

N’hésitez pas à cliquer partout où il y a de la couleur !

Il n’existe pas qu’une seule manière de classer les drogues, certaines peuvent même faire partie de plusieurs catégories à la fois, notamment lorsqu’on les classe par leurs effets subjectifs. La MDMA par exemple est à la fois un stimulant et un empathogène, et certains de ses effets peuvent être qualifiés de psychédéliques

Le classement le plus souvent retrouvé est celui-ci : stimulants (uppers), dépresseurs (downers) et hallucinogènes. Dans le temps, on disait Excitentia, Hypnotica, Phantastica.

Il est important de connaître des informations d’ordre légal, puisque la plupart des substances abordées ici sont illicites : c’est-à-dire qu’il est interdit d’en consommer, d’en posséder, d’en donner, d’en faciliter l’accès ou d’en vendre.

Vous pouvez retrouver la liste des produits classés comme stupéfiants en France ici, à jour. La mise à jour est régulière puisque c’est une politique publique en constante évolution. Cette liste contient toutes les substances pour lesquelles on peut être inquiété par la justice, puisque
l’usage illicite est un délit, tout comme la simple possession. Attention cependant, certaines drogues déclarées interdites par l’ANSM ne sont pas spécialement mises en même temps sur la liste des stupéfiants. Renseignez-vous toujours un peu plus loin en fonction de l’actualité !

Les sept familles plus en détail...

Vous pouvez voir ci-dessous un peu plus de détail avant de cliquer sur les boutons. Les fiches sur les drogues se trouvent dans chaque famille. Vous pouvez explorer en cliquant sur les couleurs, comme toujours, ou vous pouvez utiliser la barre de recherche de drugz.

Les stimulants constituent une famille de drogues qui, comme son nom l’indique, stimule le système nerveux, notamment par l’action de la dopamine, mais aussi de la noradrénaline. Cette classe regroupe de nombreuses drogues licites et illicites, les plus notables étant la caféine et la nicotine du côté légal, et la cocaïne et les amphétamines du côté illégal. Le risque d’addiction dans cette classe est particulièrement prononcé au vu de l’importance de la dopamine dans ce trouble de l’usage (problème que l’on retrouve dans les addictions comportementales comme le jeu d’argent, les rapport sexuels…).

La famille des opioïdes regroupe les substances qui imitent l’action des endorphines qui transitent naturellement dans notre organisme. Elle comporte de nombreuses drogues, licites comme illicites, et elle a son lot de potentiel addictif et de risque de décès. Il y a un certain nombre de ces drogues que l’on peut obtenir avec une ordonnance, comme la morphine, la codéine, le tramadol. Les autres, que l’on retrouve sur le marché noir, sont l’héroïne ou l’O-DSMT. De plus, il existe des médicaments de substitution comme la méthadone ou la buprénorphine

Il est important de connaître l’existence de la naloxone, qui permet de contrer les effets d’une overdose d’opioïdes en attendant que les secours arrivent !

La famille des dépresseurs regroupe l’alcool et tous les anxiolytiques, qui ont comme action de calmer le système nerveux. C’est en agissant sur les récepteurs GABA que l’effet se produit, et le sevrage d’une telle substance peut s’avérer dangereux pour les personnes qui consomment quotidiennement. Les benzodiazépines sont parmi les médicaments les plus prescrits, mais nous pouvons tout de même trouver des dépresseurs illicites sur le marché noir, comme l’etizolam ou le bromazolam.

Le nom “cannabinoïdes” ne peut pas être plus transparent : ici sont regroupées toutes les substances qui agissent d’une manière similaire au cannabis. L’action de ces drogues repose principalement sur notre système endocannabinoïde. La drogue principale des cannabinoïdes est bien entendu le cannabis, mais il existe énormément de nouveaux produits de synthèse portant des noms barbare avec des chiffres encore plus fous. JWH-xxx, THJ-xxxx, 5F-ceci, 5F-cela…  Beaucoup de cannabinoïdes de synthèse sont vendus en CBD shops de manière tendancieuse, il est important d’être prudent avec ces produits manquant trop souvent de recul sur leurs effets à court, moyen et long terme.

Les dissociatifs, c’est la famille de la kétamine, du PCP, et de bien des nouveaux produits de synthèse comme le MXE ou le DCK. Ce sont les récepteurs NMDA qui sont ciblés par ces drogues, et les effets produits sont la sensation de vivre à la troisième personne, la sédation, certains effets jugés psychédéliques… Ils servent aussi parfois de sédatif, la kétamine étant utilisée dans le milieu médical pour cela. Dans certains pays comme l’Australie, elle est aussi utilisée pour traiter la dépression ou les phobies.

Un empathogène est une substance qui provoque une sensation de proximité émotionnelle intense avec autrui. Ceux qui ont déjà consommé de la MDMA sauront exactement de quoi il est question ici. Ces drogues ciblent principalement la sérotonine pour provoquer de tels effets, bien que la noradrénaline et la dopamine soient aussi souvent impliquées. Dans cette famille se trouve une classe de drogues, les cathinones, particulièrement prisées pour leurs effets entactogènes notamment pour améliorer les sensations lors de rapports sexuels. De nombreux pays exploitent cette particularité afin de mettre au point des thérapies pour traiter les syndromes de stress post-traumatiques, la dépression, ou même pour les thérapies de couple.

Le terme “psychédélique” signifie manifestation de l’esprit. C’est une famille de drogue aux effets souvent hallucinogènes activant principalement un certain type de récepteur sérotoninergique, les récepteurs 5HT-2A. C’est le type de drogue qui favorise les introspections, les remises en question, et qui libère notre cognition de certains filtres installés durant toute notre vie, nous permettant de revoir certaines choses sous un angle nouveau pour la première fois depuis longtemps. Ils sont eux aussi beaucoup utilisés dans diverses thérapies, notamment pour la dépression, et présentent un potentiel addictif très faible. Le LSD et la DMT en sont les plus fidèles représentantes.