Trouver du soutien...

Il n’est pas absurde de penser qu’une drogue peut nous aider à traverser des périodes difficiles. Après tout, quand on va voir le médecin, il arrive souvent qu’il nous prescrive des anxiolytiques, des opioïdes, des stimulants… Mais lorsqu’on pense pouvoir gérer seul, c’est en fait souvent très fragile comme situation. Certaines personnes arrivent tout à fait à s’en sortir seules, mais d’autres basculent dans empirent leur situation. Cette page est là pour aider à faire des choix éclairés sur la manière de gérer les problèmes qu’on rencontre.

Auto-médication ?

Quand on connaît un peu les effets des différentes drogues, on peut vite y repérer de potentiels effets thérapeutiques.

Certaines drogues ont un intérêt certain dans le traitement de la dépression, de l’anxiété chronique, des phobies, des troubles obsessionnels compulsifs… Mais il est important de savoir qu’une drogue ne se suffit pas toujours à elle-même pour avoir des effets considérés comme thérapeutiques.

Les drogues utilisées dans les thérapies sont accompagnées d’un soutien psychologique, et c’est cette combinaison entre soutien chimique et soutien humain qui permet de si grandes efficacités dans les derniers protocoles élaborés dans tout un tas de domaines. Malheureusement, la France n’est pas un pays d’avant-garde sur ces questions et ce n’est pas dans notre beau pays qu’il sera possible d’accéder à la plupart de ces traitements.

Qui aller voir malgré tout ?

Nous n’avons peut-être pas accès aux traitements par psychédéliques en France, mais il existe malgré tout un ensemble de ressources mobilisables pour trouver du soutien sur le plan de la santé mentale et des consommations qui nous posent problème.

Les associations d'auto-support communautaires

De nombreuses associations permettent un premier contact, sans jugement et sans le formalisme qui peut nous rebuter dans le milieu médical. On y retrouve des associations comme AIDES, Act-Up, ASUD, Techno+…

Un grand nombre d’associations porte des CAARUD, qui sont des structures médico-sociales, mais assez éloignées du secteur médical.

Les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues sont le plus souvent portés par des associations soucieuses de la parole des consommateurs et consommatrices. Le fonctionnement y est souvent très semblable aux groupes d’auto-support, à ceci près que les CAARUD sont définis par un ensemble de lois et qu’ils sont financés par les Agences Régionales de Santé. Ils distribuent du matériel, peuvent accompagner sur beaucoup de problèmes rencontrés par les personnes qui consomment, et pratiquent souvent l’analyse de drogue et le dépistage. L’anonymat, la confidentialité, le non-jugement et la gratuité sont les maîtres mots de ces structures.

Les associations créées et gérées par des personnes directement concernées par les problématiques liées à l’usage de drogue ont fondé ce qu’on nomme aujourd’hui l’auto-support ou l’approche communautaire. Parmi elles on peut retrouver ASUD, Act-Up ou encore AIDES. Parfois aidées financièrement par l’État, parfois non, elles se débrouillent pour apporter aux personnes des réponses et un soutien dans leur quotidien. N’hésitez pas à vous rapprocher de ces associations !

Les professionnels du médico-social

Les médecins en CSAPA, les psychologues en CMP, les services hospitaliers en addictologies et/ou en psychiatrie, sans oublier les ELSA. De nombreux professionnels sont présents pour soutenir les personnes ayant des difficultés psychologiques et/ou physiques.

Leurs missions sont définies à l’article L. 3411-6 du Code de la santé publique : Les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie assurent obligatoirement des missions d’accompagnement médico-psycho-social, de soins, de réduction des risques et des dommages et de prévention individuelle et collective”. 

Cet article, introduit par la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, rend désormais obligatoire la mission de prévention de ces établissements.

On y trouve des médecins, des psychologues, des travailleurs sociaux (éducateurs, éducatrices, assistantes sociales…).

Les CSAPA sont un peu différents de toutes les autres structures qui soutiennent les usagers de drogues, puisqu’ils ont une pratique très médicalisée. Ils ont la possibilité de délivrer des traitements, ont des infirmières… Il est possible par leur biais d’entamer une démarche de sevrage et de prise en charge de l’addiction si elle est présente.

Les Consultations Jeunes Consommateurs sont parfaitement intégrées à la panoplie des dispositifs d’addictologie : elles sont généralement rattachées à un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), ce qui leur permet de bénéficier de l’équipe du centre. Dans l’idéal, elles sont adossées à un service de prévention et disposent d’un espace dédié (dans ou hors les murs), visible et accessible.

Dispositif unique en Europe, lancé en 2005, les 540 consultations jeunes consommateurs présentes en métropole et dans les départements d’outre-mer informent, conseillent, prennent en charge et orientent les 15-25 ans qui ont des problèmes de consommation de substances psychoactives (cannabis, alcool, tabac, cocaïne et autres produits) ou d’addiction sans produit (jeux vidéo et d’argent, Internet, pratiques d’écrans).

Chaque centre médico-psychologique
est composé d’une équipe pluridisciplinaire qui regroupe aussi bien des
soignants (médecins psychiatres, psychologues cliniciens, infirmiers,
orthophonistes, psychomotriciens…) que des travailleurs sociaux
(assistants de service social, éducateurs…).

Ils ne sont pas spécifiquement là pour les personnes qui consomment des drogues, mais c’est un moyen d’entamer des démarches dans ce sens si c’est ce que vous souhaitez. L’accès y est gratuit, mais les délais sont parfois longs.

Créées en 1996, les Équipes de Liaison et de Soins en Addictologie sont intégrées dans le système hospitalier et travaillent étroitement avec les services d’addictologie lorsqu’ils existent dans l’hôpital où les ELSA se trouvent. Ces équipes font partie des acteurs clés de la prise en charge des personnes souffrant d’addictions, et il est possible de passer un premier entretien avec une infirmière pour comprendre vos besoins.

Ci-dessous vous est proposée une carte (coucou Techno + !) qui vous permettra de voir les associations de RdR en milieu festif les plus proches de chez vous ! Ils et elles sauront vous aiguiller en cas de besoin.