AL-LAD

Le AL-LAD (ou Aladdin) est une substance psychédélique classique de la classe des lysergamides. Il est chimiquement similaire au LSD et possède un mécanisme d’action similaire, agissant principalement en se liant aux récepteurs de la sérotonine dans le cerveau.

“Les psychédéliques synthétiques peuvent être classés structurellement en trois principaux types chimiques d’agonistes 5-HT2a : les tryptamines (par exemple la psilocybine, le DMT), que l’on trouve dans les champignons, les plantes et les animaux et qui ressemblent le plus au neurotransmetteur naturel qu’est la sérotonine ; les lysergamides (par exemple le LSD, l’AL-LAD), qui peuvent être considérés comme des tryptamines rigidifiées dérivées d’alcaloïdes produits par le champignon ergot ; et les phénéthylamines psychédéliques, dont la mésothérapie. LSD, AL-LAD), qui peuvent être considérés comme des tryptamines rigidifiées dérivées d’alcaloïdes produits par le champignon ergot ; et les phénéthylamines psychédéliques, dont la mescaline est le seul composé psychédélique naturel.”

Hirschfeld, T., Smit-Rigter, L., van der Gouwe, D., Reiche, S., Stöver, H., & Majić, T. (2021). Safer tripping: serotonergic psychedelics and drug checking. Submission and detection rates, potential harms, and challenges for drug analysis. Current Addiction Reports, 8, 389-398.

Effets
Sublingual
Légers
50 - 100 µg
Moyens
100 - 225 µg
Forts
225 - 350 µg
Très forts
350 + µg
Phases
Sublingual
Début
1 - 2 h
Effets principaux
2.5 - 5 h
Descente
2 - 3 h
Effets résiduels
2 - 18 h

Les rapports des utilisateurs décrivent les effets de l’AL-LAD comme similaires à ceux du LSD avec quelques différences subtiles. On pense qu’il est aussi puissant ou modérément moins puissant que le LSD lui-même, la dose active se situant entre 75 et 150 microgrammes. Il est souvent décrit comme étant plus orienté vers le visuel, mais avec un esprit moins introspectif. Il a également une durée modérément plus courte et est généralement considéré comme une version moins anxiogène et stimulante du LSD.

Il existe très peu de données sur les propriétés pharmacologiques, le métabolisme et la toxicité de l’AL-LAD. Bien que les utilisateurs le considèrent souvent comme plus récréatif et moins menaçant que le LSD, il est fortement conseillé d’aborder cette substance hallucinogène très puissante avec le degré de précaution et les pratiques de réduction des risques qui s’imposent si l’on en fait usage.

L’AL-LAD a été étudié pour la première fois en 1984 par Andrew J. Hoffman et David Nichols dans le cadre d’une série d’analogues du LSD, qui comprenait également l’ETH-LAD et le PRO-LAD. Son activité chez l’homme a ensuite été documentée par Alexander Shulgin dans son livre TiHKAL (“Tryptamines I Have Known and Loved”), dans lequel il est décrit comme “l’un des nombreux composés très puissants d’une grande série d’analogues du nor-LSD”.

En 2013, l’AL-LAD est apparu sur le marché des produits chimiques de recherche, où il a été couramment commercialisé avec des lysergamides tels que le 1P-LSD, l’ALD-52 et l’ETH-LAD en tant qu’alternative légale au LSD sur le marché gris.

Une étude de 2017 montre que l’AL-LAD produit les mêmes réponses physiologiques chez des souris, à savoir un risque d’hyperthermie, une action sur les récepteurs 5-HT2A, et des mouvements de tête caractéristiques de ceux retrouvés lors de la consommation de psychédélique chez les souris.

Globalement, l’AL-LAD manque encore beaucoup d’études afin de mieux appréhender ses effets, ses risques à court et long terme, et les interactions à éviter.