Ouais, la science !

Les publications scientifiques sont une source de connaissance importante, et la drogue n’y échappe pas. De nombreuses équipes de chercheurs autour du monde nous permettent de repousser les limites de nos connaissances chaque jour, on ferait bien d’en profiter ici.

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Les études concernant les stimulants

Cette catégorie regroupe les études scientifiques sur les stimulants (cocaïne, amphétamines, nicotine…).

Stimulants et système dopaminergique

Les drogues stimulantes peuvent provoquer des changements persistants dans le cerveau. Les études d’imagerie montrent que ces changements sont surtout visibles au niveau des transporteurs de dopamine (DAT) ou de la disponibilité des récepteurs dans le striatum.
Cette méta-analyse apporte la preuve qu’il existe des changements continus dans le système dopaminergique associés à l’utilisation de stimulants. Les résultats de la consommation de cocaïne, de méthamphétamine et d’amphétamine ont notamment montré une régulation à la baisse. En outre, cette méta-analyse est la première à inclure la nicotine. Ce sous-ensemble d’études a mis en évidence une diminution de la disponibilité des récepteurs et de la DAT, mais aucun résultat significatif n’a été trouvé dans les méta-analyses.

Nicotine et addiction

Cet article se concentre sur la nicotine en tant que facteur déterminant de la dépendance au tabac et sur les effets pharmacologiques de la nicotine qui entretiennent le tabagisme. La dépendance au tabac (comme toutes les autres drogues) implique l’interaction de la pharmacologie, de facteurs appris ou conditionnés, de la génétique et de facteurs sociaux et environnementaux (y compris la conception et le marketing des produits du tabac). Les raisons pharmacologiques de la consommation de nicotine sont l’amélioration de l’humeur, soit directement, soit par le biais du soulagement des symptômes de sevrage, et l’augmentation des fonctions mentales ou physiques.

Les études concernant les cannabinoïdes

Cette catégorie regroupe les études scientifiques sur les cannabinoïdes (cannabis, JWH-018, HHC…).

Cannabis et addiction

L’étude vise à quantifier la prévalence et le risque d’avoir un trouble de la consommation de cannabis (CUD), un abus de cannabis (CA) ou une dépendance au cannabis (CD) parmi les personnes de la population générale qui ont consommé du cannabis. Les consommateurs de cannabis doivent être informés des risques de développer des CUD et des risques plus élevés chez ceux qui commencent tôt et consomment fréquemment pendant l’adolescence. De futures études sont nécessaires pour examiner comment les changements dans les politiques relatives au cannabis peuvent affecter les risques de CUD dans la population.

Les études concernant les dissociatifs

Cette catégorie regroupe les études scientifiques sur les dissociatifs (kétamine, PCP, DCK…).

Kétamine et dépression

En raison des besoins cliniques non satisfaits en matière de drogues efficaces dont les effets antidépresseurs se manifestent rapidement, les chercheurs ont entrepris d’évaluer l’efficacité de la kétamine à dose unique dans différents sous-groupes de patients souffrant de dépression majeure et à établir si l’administration répétée de kétamine pouvait constituer une stratégie viable pour maintenir les acquis du traitement. Leur méta-analyse a révélé des effets antidépresseurs rapides et robustes de la kétamine à dose unique chez les patients souffrant de dépression résistante au traitement (TRD). En regroupant les données des essais contrôlés randomisés, ils ont montré pour la première fois que l’administration répétée de kétamine est efficace pour maintenir les effets antidépresseurs initiaux observés après l’administration d’une dose unique.

Kétamine, revue de littérature

La kétamine reste un médicament important, tant pour l’anesthésie spécialisée que pour certains aspects du traitement de la douleur. Parallèlement, son utilisation en tant que drogue récréative s’est répandue dans de nombreuses régions du monde au cours des dernières années. Les conséquences physiques et psychologiques néfastes d’une utilisation abusive et répétée de cette drogue suscitent aujourd’hui de plus en plus d’inquiétudes. L’objectif de cette étude était de recenser et d’intégrer les travaux de recherche sur les effets physiques, psychologiques et sociaux néfastes de l’utilisation aiguë et chronique de la kétamine.

Les études concernant les entactogènes/empathogènes

Cette catégorie regroupe les études scientifiques sur les entactogènes et empathogènes (MDMA, cathinones, 5-MAPB…).

Cathinones et potentiel d'abus

L’évaluation du potentiel d’abus des nouvelles substances agissant sur le système nerveux central est essentielle pour prévenir les risques éventuels d’abus et de dépendance. La même méthodologie est recommandée pour l’évaluation du potentiel d’abus des drogues récréatives. Cette revue systématique vise à évaluer les effets pharmacologiques liés au potentiel d’abus et à la pharmacocinétique des cathinones, qui sont évalués à la fois dans des études expérimentales et des études prospectives d’observation chez l’homme. La cathinone, la méphédrone, la méthylone et le diéthylpropion induisent une série d’effets désirables et renforçateurs qui peuvent, dans une certaine mesure, entraîner un potentiel d’abus. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour minimiser et prévenir leur impact sur la société et la santé publique.

Les études concernant les psychédéliques

Cette catégorie regroupe les études scientifiques sur les psychédéliques (LSD, 2C-B, DMT…).

Psychédéliques et psychiatrie

Cet article traite de la renaissance des drogues psychédéliques classiques telles que la psilocybine et le LSD, ainsi que de la 3,4-méthylène dioxyméthamphétamine (MDMA ecstasy) dans la recherche psychiatrique. Ces drogues ont été largement utilisées avant d’être interdites. Cette interdiction n’a eu que peu d’impact sur l’usage récréatif, mais a effectivement mis un terme à la recherche et aux traitements cliniques, qui semblaient jusqu’alors très prometteurs dans plusieurs domaines de la psychiatrie. Au cours de la dernière décennie, un certain nombre de groupes se sont efforcés de réévaluer l’utilité de ces substances en médecine. Jusqu’à présent, des données préliminaires très prometteuses ont été obtenues avec la psilocybine pour l’anxiété, la dépression, le tabagisme et l’alcoolisme, et avec la MDMA pour le syndrome de stress post-traumatique (PTSD) et l’alcoolisme. Ces résultats ont conduit l’Agence européenne des médicaments à approuver la psilocybine pour une étude de phase 3 dans la dépression résistante au traitement et la Food and Drug Administration pour le PTSD avec la MDMA. Les deux essais devraient se terminer en 2020 et, si les résultats sont positifs, il est probable que ces médicaments soient approuvés pour la pratique clinique peu de temps après.